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L’Académie européenne des sciences

en coopération avec

L’Académie Royale de Belgique

Conférence

Progrès dans les Sciences, Progrès dans la Société

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Palais des Académies, Bruxelles

November 18 & 19, 2016

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L’Académie Européenne des Sciences est heureuse d’exprimer sa reconnaissance à l’Académie Royale de Belgique pour son soutien scientifique  et technique.

 

 

Comité d’Organisation

 

Académie Royale de Belgique:

Charles Joachain (Président), Jean-Marie André, Hugues Bersini,  Gilbert Hottois

 

Académie Européenne des Sciences:

Claude Debru (Président), Hélène de Rode (Secrétaire Perpétuelle), Natividad Carpintero-Santamaria, Martin Carrier

 

 

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L’Académie Européenne des Sciences propose d’organiser en coopération avec l’Académie Royale de Belgique une Conférence consacrée au thème Sciences et Société considéré du point de vue du Progrès. Le progrès dans les sciences signifie-t-il au bout du compte le progrès dans la société ? Comment s’assurer que le progrès scientifique bénéficie tant du point de vue matériel qu’intellectuel à la société, y compris à ceux qui en sont socialement exclus ?

 

Le progrès est une caractéristique commune à la science et aux sociétés humaines en général. Il est indubitable que l’une des forces motrices du progrès matériel et intellectuel de l’humanité est constituée par la science et la technologie. Cependant, elles ne sont pas les seules forces agissantes dans l’histoire humaine, si bien que leur rôle n’est pas toujours entièrement reconnu, et est même parfois refusé dans certaines parties du monde.

 

L’une des raisons de ce manque de reconnaissance peut résider dans le fait qu’il y a un hiatus croissant entre la perception interne de la science et la science perçue par la société, peut-être en raison du fait que l’extrême rapidité des avancées scientifiques ainsi que leurs applications potentielles restent mal perçues par certains publics. Si bien qu’il n’y a aucune implication directe allant de la science à la compréhension publique de la science, malgré les énormes efforts récemment consentis et sans cesse renouvelés. La science reste dans sa nature propre un exercice exigeant, élitiste, éloigné des préoccupations ordinaires de la plupart. La science n’apparaît pas au public comme une fin en soi. Elle signifie seulement un moyen parmi d’autres au service de la société dans son ensemble.

 

De fait, un nombre croissant de citoyens, même dans les sociétés développées, en Europe et ailleurs, montrent une méfiance croissante à l’égard de la science ou même de toute espèce de progrès, en raison d’une sensibilité accrue aux risques, ce qui empêche l’acquisition de connaissances et l’amélioration conséquente des conditions de vie. Dans le contexte de l’individualisme actuel, la liberté de refuser est une manière d’affirmer la primauté de l’individu face à la connaissance objective. Il existe un conflit rémanent entre connaissance objective et légitimité subjective, car la connaissance objective est fréquemment  en fort contraste avec les vues ordinaires.

 

Dans des domaines comme les sciences de la vie et la médecine, on peut observer une croissance des attitudes fondamentalistes anti-science dans certaines parties de la société. Nous avons besoin d’une analyse de sociologie empirique de ces attitudes, ou d’autres attitudes comme le refus de pratiques médicales dans le champ de la santé publique. La valeur de la science est fréquemment sous-estimée, avec des conséquences potentielles  qui peuvent apparaître au niveau politique. Un autre danger auquel est confronté le progrès scientifique concerne les délais variables entre recherche fondamentale et applications, menant à des politiques à court terme et peut-être à une certaine négligence des investissements à long terme.

 

Dans le contexte actuel, il semble opportun de contribuer à la réflexion à l’échelle européenne sur des problèmes comme confiance, méfiance, communication, et gouvernance et organisation de la science.

 

 

The Future in Science in the 21st Century : Progress in Science, Progress in Society

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